A travers vos documents, nous voyons une mobilité qui se vit à travers les réformes par des suppressions successives, des lauréats de concours envoyés dans un plus grand nombre en Métropole, des demandes de ruptures conventionnelles en hausse, l’absence de vraie relations humaines dans les Eple où un professeur continue à vivre seul les remises en cause de sa pédagogie et de son autorité par les parents, les élèves sans aucune forme d’aide ! Inexistence quasi totale de visibilité des dispositifs hygiène et sécurité, pour garantir une qualité de vie au travail et une absence de Plan Prévention Violence alors que la commission permanente peut désormais travailler sérieusement sur ces thématiques. 

      Alors on essaie d’aller voir ailleurs quand on est à bout, malgré une cartographie surprenante ! Bien que les conditions de déplacement se dégradent tous les jours, on se contente de deux zones de remplacement alors qu’on en avait 5 ! Où est la sobriété énergétique, le bien être environnemental quand on doit faire 2 heures pour se rendre au travail en voiture dans des embouteillages ? Qu’en sera-t-il de la dotation dans le secondaire en baisse depuis plus de 5 ans ? Qu’en sera-t-il du décret du 20 juin 2022 qui promet de rajouter de la pagaille et de l’incompréhension à la mobilité déjà très opaque sans la garantie des OS sur la légitimité des opérations ? Va-t-on continuer à casser nos statuts en envoyant nos plp en collège ? en faisant du tout poste spécifique ? En parallèle, s’installe une culture de l’évaluation à tout va, plaquée sur le monde de l’entreprise, peu enclin lui pourtant à la bienveillance qu’on nous exige dans nos évaluations, démarches chronophages augmentant l’autonomie des établissements au détriment de la liberté pédagogique ! Que dire des 6 ans d’attente avant de pouvoir se former par un Congé Formation Professionnelle, des mi-temps annualisés refusés par notre administration ! Non, on n’aide pas les enseignants à s’épanouir dans leur métier !

    Ce ne sont pas les dispositifs « notre école, faisons là ensemble », chronophages et sans rémunération des équipes qui vont donner de la confiance au monde de l’enseignement ! On a l’expérience des innovations pédagogiques qui fonctionnent : la classe relais, pur produit créole de modularité en 6ème, une 3ème à dispositif professionnel de 3h en plus de la PFP, les stages pour les décrocheurs dès la 4ème !  

   Qu’en est-il des communes où les effectifs continuent d’augmenter ? Le tampon voit 2 collèges passer à 900 élèves ou plus à la rentrée prochaine alors que d’autres perdent en effectifs dans la commune ! Les lycées de St Pierre doivent s’auto évaluer alors qu’une des réponses à l’échec est leur effectif pléthorique ! Les violences de notre système envers ses professeurs, CPE et AED ne cessent de croître, l’inclusion anarchique, sans moyen, sans formation augmente l’hétérogénéité en rendant la tâche de plus en plus dure. Les AESH non formés, non remplacés en cas d’arrêt, n’en peuvent plus d’attendre un traitement plus cohérent et humain !

     Nous tenons enfin à dénoncer les modalités d’accès au vote pour les élections professionnelles, sa complexité mais surtout le manque de sollicitation, de sensibilisation aux divers corps qui composent nos personnels. Nous espérons que la énième provocation concernant le recrutement de non enseignants ne concernera pas notre académie.

                 Jérôme MOTET SNALC